Dans une petite ESN, la pression des délais et la nécessité de répondre rapidement aux demandes clients peuvent pousser à faire appel à des freelances… parfois sans formaliser un contrat écrit.
Mais est-ce une bonne idée ?
Le contexte : un modèle de plus en plus hybride
De nombreuses ESN fonctionnent aujourd’hui avec un mix salariés / indépendants. Ce modèle offre souplesse et réactivité. Mais trop souvent, la gestion des freelances reste artisanale, surtout lorsqu’il s’agit d’interventions ponctuelles ou urgentes.
Le problème : l’absence de contrat peut exposer l’entreprise à plusieurs risques juridiques et opérationnels.
Risques juridiques majeurs
- Requalification en contrat de travail
Si le freelance est intégré à l’équipe comme un salarié (mêmes horaires, outils, hiérarchie…), sans contrat spécifique, l’URSSAF ou le conseil de prud’hommes peut requalifier la relation en CDI.
Conséquences : rappel de charges sociales, amende, voire dommages et intérêts.
- Absence de cadre sur les livrables ou la propriété intellectuelle
Sans contrat, difficile de prouver à qui appartiennent les livrables, comment ils doivent être réalisés ou dans quels délais.
- Litiges impossibles à trancher
En cas de désaccord sur la prestation (qualité, délais, paiement…), l’absence d’écrit complique tout arbitrage.
Risques opérationnels
- Pas de visibilité dans les outils de pilotage : un freelance sans contrat est souvent « hors radar » dans les ERP, tableaux de suivi, ou CRM.
- Facturation floue : pas de contrat = pas de grille claire de tarifs ou de règles de facturation.
- Temps non traçables : sans intégration dans un outil adapté, il devient difficile de suivre les temps passés par le freelance, et donc la rentabilité réelle du projet.
Ce qu’il faut mettre en place
- Un contrat de prestation clair, même pour une mission courte : durée, objectifs, livrables, tarifs, clause de propriété intellectuelle, confidentialité.
- Une intégration simplifiée dans vos outils : CRM, ERP, suivi des temps, pour que chaque freelance soit traçable dans vos projets.
- Un workflow d’onboarding dédié aux freelances : demande de documents, signature de contrat, accès aux outils nécessaires.
Ce que ça change dans la gestion quotidienne
Travailler avec un freelance n’est pas un problème, à condition de structurer un minimum la relation. Quelques bonnes pratiques suffisent à limiter les risques tout en gardant la souplesse recherchée.
--> Formaliser = sécuriser la collaboration, améliorer la traçabilité, piloter la rentabilité.
En conclusion
Faire appel à un freelance sans contrat, c’est comme démarrer un projet client sans cahier des charges : c’est possible… mais risqué.
Un cadre souple mais formalisé est la clé pour professionnaliser ces collaborations, et éviter les mauvaises surprises.
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